Dans le texte suivant, relevez au moins six mots qui font partie du champ lexical du mot « absence ». Confidences sur le divan Je suis une privilégiée, la vie m
Français
CreepingDeathMax33
Question
Dans le texte suivant, relevez au moins six mots qui font partie du champ lexical du mot « absence ».
Confidences sur le divan
Je suis une privilégiée, la vie m’a épargnée : j’ai épousé un homme charmant et je n’ai jamais manqué de quoi que ce soit. Si je n’ai pas eu d’enfants, c’était pour me protéger de la souffrance que je connaissais par procuration. En effet, au cours de ma carrière, j’ai vu défiler dans mon bureau des centaines de gens dont j’ai recueilli les confidences douloureuses. J’écris actuellement mes mémoires, lesquels, soyons honnêtes, sont plutôt les mémoires des autres.
Une de mes clientes souffrait d’insomnie et avait des idées noires depuis la mort de son chat. Certes, son chat siamois était magnifique et sans doute était-il adorable, mais sa disparition ne pouvait être la cause unique d’un tel deuil. Telle autre, qui souffrait de boulimie, me parlait parfois de trains et d’avions sur le ton de quelqu’un qui s’apprête à partir en vacances. Il me fallut déchiffrer ses silences pour comprendre que les gares et les aéroports étaient synonymes de séparation depuis le départ de ses fils. Un homme se plaignait de violentes migraines depuis que sa fille avait quitté la maison pour s’établir « très loin », disait-il ; pourtant, elle n’habitait qu’à cinquante kilomètres et lui rendait visite plusieurs fois par année ; il fallait comprendre qu’il avait perdu ses parents en bas âge dans un accident de voiture. Un enfant de six ans se montrait agressif envers sa mère, mais ne tolérait pas qu’elle s’éloigne de la maison depuis que son père, travaillant à une grande distance de son foyer, ne rentrait plus que les fins de semaine : l’enfant souffrait d’insécurité et rendait sa mère responsable de l’éloignement de son père.
La plupart de mes patients souhaitaient guérir de leurs souffrances. D’autres cependant étaient tellement attachés à leur douleur que toute idée de guérison leur était intolérable. S’ils cessaient de souffrir, croyaient-ils, ils perdraient en même temps toute raison de vivre ; se séparer de leurs souffrances serait synonyme d’une séparation pire encore que toutes celles dont ils avaient souffert : l’ultime séparation.
Confidences sur le divan
Je suis une privilégiée, la vie m’a épargnée : j’ai épousé un homme charmant et je n’ai jamais manqué de quoi que ce soit. Si je n’ai pas eu d’enfants, c’était pour me protéger de la souffrance que je connaissais par procuration. En effet, au cours de ma carrière, j’ai vu défiler dans mon bureau des centaines de gens dont j’ai recueilli les confidences douloureuses. J’écris actuellement mes mémoires, lesquels, soyons honnêtes, sont plutôt les mémoires des autres.
Une de mes clientes souffrait d’insomnie et avait des idées noires depuis la mort de son chat. Certes, son chat siamois était magnifique et sans doute était-il adorable, mais sa disparition ne pouvait être la cause unique d’un tel deuil. Telle autre, qui souffrait de boulimie, me parlait parfois de trains et d’avions sur le ton de quelqu’un qui s’apprête à partir en vacances. Il me fallut déchiffrer ses silences pour comprendre que les gares et les aéroports étaient synonymes de séparation depuis le départ de ses fils. Un homme se plaignait de violentes migraines depuis que sa fille avait quitté la maison pour s’établir « très loin », disait-il ; pourtant, elle n’habitait qu’à cinquante kilomètres et lui rendait visite plusieurs fois par année ; il fallait comprendre qu’il avait perdu ses parents en bas âge dans un accident de voiture. Un enfant de six ans se montrait agressif envers sa mère, mais ne tolérait pas qu’elle s’éloigne de la maison depuis que son père, travaillant à une grande distance de son foyer, ne rentrait plus que les fins de semaine : l’enfant souffrait d’insécurité et rendait sa mère responsable de l’éloignement de son père.
La plupart de mes patients souhaitaient guérir de leurs souffrances. D’autres cependant étaient tellement attachés à leur douleur que toute idée de guérison leur était intolérable. S’ils cessaient de souffrir, croyaient-ils, ils perdraient en même temps toute raison de vivre ; se séparer de leurs souffrances serait synonyme d’une séparation pire encore que toutes celles dont ils avaient souffert : l’ultime séparation.
1 Réponse
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1. Réponse EchelonAmelie
Bonjour,
- Mémoire
- Insomnie
- Disparition
- Quitté
- Perdu
- Eloigne