JAVERT La face humaine de Javert consistait en un nez camard, avec deux profondes narines vers lesquelles montaient sur ses deux joues d'énormes favoris. On se
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eliemoutran123
Question
JAVERT La face humaine de Javert consistait en un nez camard, avec deux profondes narines vers lesquelles montaient sur ses deux joues d'énormes
favoris. On se sentait mal à l'aise la première fois qu'on voyait ces deux forêts et ces deux cavernes. Quand Javert riait, ce qui était rare et terrible, ses lèvres minces s'écartaient, et laissaient voir, non seulement ses dents, mais ses gencives, et il se faisait autour de son nez un plissement épaté et sauvage comme sur un mufle de bête fauve. Javert sérieux était un dogue; lorsqu'il riait, c'était un tigre. Du reste, peu de crâne, beaucoup de mâchoire, les cheveux cachant le front et tombant sur les sourcils, entre les deux yeux un froncement central permanent comme une étoile de colère, le regard obscur, la bouche pincée et redoutable, l'air du commandement féroce. Il était stoïque, sérieux, austère; rêveur triste; humble et hautain comme les fanatiques. Son regard était une vrille. Cela était froid et cela perçait. Toute sa vie tenait dans ces deux mots: veiller et surveiller. Il avait la conscience de son utilité, la religion de ses fonctions, et il était espion comme on est prêtre. Malheur à qui tombait sous sa main! Il eût arrêté son père s'évadant du bagne Toute la personne de Javert exprimait l'homme qui épie et qui se dérobe. On ne voyait pas son front qui disparaissait sous son chapeau, on ne voyait pas ses yeux qui se perdaient sous ses sourcils, on ne voyait pas son menton qui plongeait dans sa cravate, on ne voyait pas ses mains qui rentraient dans ses manches, on ne voyait pas sa canne qu'il portait sous sa redingote. Mais l'occasion venue, on voyait tout à coup sortir de toute cette ombre, comme d'une embuscade, un front anguleux et étroit, un regard funeste, un menton menaçant, des mains énormes; et un gourdin monstrueux. On comprendra sans peine que Javert était l'effroi de toute cette classe que la statistique annuelle du ministère de la justice désigne sous la rubrique: Gens sans aveu. Le nom de Javert prononcé les mettait en déroute; la face de Javert apparaissant les pétrifiait. Tel était cet homme formidable. Javert était comme un oeil toujours fixé sur M. Madeleine. Victor Hugo,
Questions à traiter : 1) Le portrait physique :
1.Dans le premier paragraphe: a.Relevez toutes les metaphores et comparaisons; b. Quelle est l'impression dominante du portrait physique?; c.Quels traits de caractère sont ainsi dévoilés
2.Quelles figures de style identifiez-vous dans le 3eme paragraphe? Quelle impression créent-elles?
Le portrait moral
3.L.12 a 24 quelles sont les caracteristiques morales du personnage?
4.Quels indices renseignent sur le metier de Javert?
5.Peut-il y avoir entrente entre Javert et Jean Valjean? Justifiez votre reponse
favoris. On se sentait mal à l'aise la première fois qu'on voyait ces deux forêts et ces deux cavernes. Quand Javert riait, ce qui était rare et terrible, ses lèvres minces s'écartaient, et laissaient voir, non seulement ses dents, mais ses gencives, et il se faisait autour de son nez un plissement épaté et sauvage comme sur un mufle de bête fauve. Javert sérieux était un dogue; lorsqu'il riait, c'était un tigre. Du reste, peu de crâne, beaucoup de mâchoire, les cheveux cachant le front et tombant sur les sourcils, entre les deux yeux un froncement central permanent comme une étoile de colère, le regard obscur, la bouche pincée et redoutable, l'air du commandement féroce. Il était stoïque, sérieux, austère; rêveur triste; humble et hautain comme les fanatiques. Son regard était une vrille. Cela était froid et cela perçait. Toute sa vie tenait dans ces deux mots: veiller et surveiller. Il avait la conscience de son utilité, la religion de ses fonctions, et il était espion comme on est prêtre. Malheur à qui tombait sous sa main! Il eût arrêté son père s'évadant du bagne Toute la personne de Javert exprimait l'homme qui épie et qui se dérobe. On ne voyait pas son front qui disparaissait sous son chapeau, on ne voyait pas ses yeux qui se perdaient sous ses sourcils, on ne voyait pas son menton qui plongeait dans sa cravate, on ne voyait pas ses mains qui rentraient dans ses manches, on ne voyait pas sa canne qu'il portait sous sa redingote. Mais l'occasion venue, on voyait tout à coup sortir de toute cette ombre, comme d'une embuscade, un front anguleux et étroit, un regard funeste, un menton menaçant, des mains énormes; et un gourdin monstrueux. On comprendra sans peine que Javert était l'effroi de toute cette classe que la statistique annuelle du ministère de la justice désigne sous la rubrique: Gens sans aveu. Le nom de Javert prononcé les mettait en déroute; la face de Javert apparaissant les pétrifiait. Tel était cet homme formidable. Javert était comme un oeil toujours fixé sur M. Madeleine. Victor Hugo,
Questions à traiter : 1) Le portrait physique :
1.Dans le premier paragraphe: a.Relevez toutes les metaphores et comparaisons; b. Quelle est l'impression dominante du portrait physique?; c.Quels traits de caractère sont ainsi dévoilés
2.Quelles figures de style identifiez-vous dans le 3eme paragraphe? Quelle impression créent-elles?
Le portrait moral
3.L.12 a 24 quelles sont les caracteristiques morales du personnage?
4.Quels indices renseignent sur le metier de Javert?
5.Peut-il y avoir entrente entre Javert et Jean Valjean? Justifiez votre reponse
1 Réponse
-
1. Réponse rictusimpra
a.Relevez toutes les métaphores ( M) et comparaisons (C)
-comme sur un mufle de bête fauve (c)
-était un dogue (M)
- c'était un tigre ( M)
-comme une étoile de colère (C)
-comme les fanatiques (C)
b)Quelle est l'impression dominante du portrait physique?;
l'impression dominante est qu'il ressemble à un animal on voit les mots: bête fauve, dogue, tigre.
c) traits de caractère dévoilés
c'est un homme sans pitié , violent et tenace, comme les animaux qui sont cités dans la comparaison
2) figures de styles du 3 ème paragraphe:
on ne voyait pas ses yeux qui se perdaient sous ses sourcils,
son menton qui plongeait dans sa cravate,
ses mains qui rentraient dans ses manches
comme d'une embuscade
un menton menaçant
Javert était l'effroi de toute cette classe
Tel était cet homme formidable
était comme un oeil tjs fixé
impressions :
l'impression d'un homme froid, qui terrorise, mais qui est extraordinaire par son caractère déterminé et d'homme de loi.
3) portrait moral:
Il est stoÏque , sérieux, austère,rêveur triste, hautain, humble,épie,se dérobe.
4) veiller, surveiller, épie, espion
5) une entente?
Cela ne me parait pas possible car Javert est un homme froid, qui n' aucun sentiment , car pour lui seul la loi juridique compte, alors que Jeanvaljean a des sentiments humains,et c'est la la loi du coeur qui domine.
voilà pour moi, à plus.